Utilisateur:Kyle the hacker/TPE/Autres formes de langage corporel

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Dans ce dossier, nous avons développé le langage corporel, en tant que mode de communication accompagnant la parole. Cependant, nous ne pouvons constituer un travail sur ce sujet sans aborder les autres formes du langage corporel que sont :

  • les rides du visage ;
  • le langage des sourds-muet ;
  • la morphopsychologie ;
  • la danse ;
  • les ornements et mises en valeur du corps ;
  • la sécrétion de phéromones.

Nos rides composent à elles seules un véritable miroir vivant. Par sa texture, ses reliefs, notre peau, subtile toile de fond de notre apparence, dévoile en filigrane ce que nous sommes au tréfonds de nous-mêmes, et en dit bien plus long que d’autres signes physiques sur nos états d’âme, notre mode de vie, notre émotivité, notre bien-être… mais aussi notre stade de vieillissement "apparent". Jean-Pierre Veyrat explique : « Le visage livre deux lectures possibles. Si le corps, par ses formes et ses volumes, renvoie à ce que l’individu est, le visage, par ses expressions, ses modes de réaction, indique ce que la personne est devenue. Selon la manière dont il a évolué au fil du temps, avec ses stigmates physiques et ses traces émotionnelles, il raconte ce qu’elle a vécu, et surtout comment elle l’a vécu. »

Concernant la linguistique, nous pouvons discerner les langues des signes. Il s'agit de langues visuelles et gestuelles, et non sonores comme les autres langues. Ce ne sont pas des pantomimes ; elles emploient des signes et ont une grammaire élaborée qui leur est propre. Elles sont utilisées par les sourds-muets et certains malentendants pour traduire leurs pensées. À chaque langue est associée une langue des signes. Pour qu'une situation potentiellement communicative puisse exister, un certain de contraintes sont nécessaires : une relation de face à face avec proximité physique, un contact occulaire permanent et la possibilité de voir et de percevoir l'ensemble des mouvements « communicateurs ». Il existe également la lecture labiale, qui permet au sourd de comprendre un interlocuteur oralisant, mais ne lui permet pas de percevoir l’intégralité du message. Un code complète la lecture labiale : le Langage parlé complété (LPC) essaie de remplir les trous de compréhension dans la lecture labiale en explicitant les sons cachés avec des gestes de la main autour du visage.

Un thème se rapproche de celui qui fait l'objet de notre étude : la morphopsychologie, une des manifestations de la recherche permanente pour détecter le caractère. Pour cela, elle tente de le mettre en corrélation avec des éléments visibles : l'apparence physique. L'observation morphopsychologique s'occupe tout particulièrement des traits du visage et des structures osseuses sous-jacentes. Cette discipline a été fondée en 1937 par le Docteur Louis Corman, médecin psychiatre à Nantes. Cependant, ces théories sont très vivement contestées, interdites d'utilisation dans le cadre d'entretiens d'embauche et servent de « justification » à la discrimination raciale.

Quant aux danses, elles se fondent soit sur un ensemble défini de mouvements dénués de signification en eux-mêmes, comme souvent dans le ballet ou les danses folkloriques européennes, soit sur une gestuelle symbolique, sorte de mime ou de pantomime, comme dans la plupart des danses asiatiques. Dans les deux cas, cela a une visée artistique. Chaque peuple danse pour des motifs distincts et de façon différente, très révélatrice de leur mode de vie.

Une autre composante est chargée d'une longue histoire : l'ornementation corporelle. Ces « marques » corporelles remontent aussi loin que l'histoire des sociétés archaïques et la coutume des marques tribales. Le rôle essentiel de celles-ci est de signifier une appartenance à un groupe social. Ce signe distinctif marque également l'introduction des canons de la beauté au sein d'une culture, par la capacité de reproduire ou de modifier à volonté un aspect extérieur par opposition au monde animal qui n'a pas cette possiblité. C'est aussi la marque de la subjectivité et de la différenciation de l'individu au cœur d'un ensemble, et enfin l'émergence de la créativité artistique. Ainsi l'homme manifeste son identité, en tant qu'élément constitutif d'une société, par des formes ornementales permanentes telles que scarifications, tatouages, et même déformations du corps. Il a recours également à des formes ornementales non-permanentes qui permettent d'indiquer le statut social (qui peut changer) par l'utilisation du corps comme « vitrine publicitaire », un moyen de montrer sa richesse et de marquer son pouvoir. Les scarifications sont les modofications corporelles les plus répandues. Dans de nombreuses cultures, le but est de marquer le corps de manière à être associée à un critère de beauté local. Le tatouage constitue un message du même type que les scarifications mais d'un caractère plus élaboré, plus raffiné et en tant que tel est destiné aux dieux pour solliciter leur aide afin de triompher des mauvais esprits (surtout chez les Maori). Quant au maquillage, il s'agit d'une décoration ayant pour objet de corriger ce qui peut être considéré comme esthétiquement critiquable. Concernant les mises en valeur du corps, nous distinguons principalement les vêtements. Ces derniers sont des signes extérieurs permettant souvent d'exhiber une certaine richesse (marques inscrites, etc.), un certain goût. Certains vêtements ont une visée différente. Prenons l'exemple des talons de chaussures : il s'agit d'un moyen pour les femmes de palier à leur taille généralement inférieure à celle des hommes, et aussi de bomber leur buste.

Enfin, la sécretion des phéromones fait partie d'une forme totalement inconsciente du langage corporel, tant pour l'« émmeteur » que pour le « recepteur ». Le corps parle à un autre corps. C'est dans l'archipallium (également appelé cerveau reptilien), la partie la plus basique de notre encéphale, celle qui veille à notre survie et à notre procréation, que les réactions ont lieux. Durant sa période de fertilité, la femme exhale une grande quantité de phéromones, qui vont être subodorées par la gente masculine. La partie de l'archipallium réservée à la reproduction, va provoquer une poussée libidineuse soudaine. Inversement chez des femmes non-exposées à des exhalations de phéromones masculines (dans des couvents ou des maisons d'arrêt, par exemple) ou des femmes dépouvues d'odorat, l'ovulation n'aura pas lieu. Elle peut néanmoins reprendre lors d'un « contact olfactif » postérieur. Le code génétique veille à ce qu'on ne soit pas attiré sexuellement par un parent.

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